Chronique : Le Cube , un poison doux dans nos marmites
Amis auditeurs bienvenus
Il fut un temps, ce temps où les pauvres ouvriers d'Europe, dans les années 1880 , n'ayant pas le moyens pour s'acheter de la viande ou du poisson pour agrémenter leur sauce , n'avaient trouver d'alternative que dans le "miracle" de Julius Michael Johannes Maggi , l'entrepreneur suisse et inventeur du cube Maggi. L'homme , pour donner l'illusion de mieux manger aux ouvriers fabriqua un cube à base d'épices, de produits chimiques et même de déchets. Nous étions en 1886.
Et depuis comme une traînée de poudre, ce petit dé qu'on croit inoffensif, a réussi l'exploit de traverser des frontières et des frontières, allant de continent en continent, de pays en pays , de villes en villes, de villages en villages, de hameaux en hameaux et de maison en maison pour s'imposer comme "l'âme" des plats mijotés.
L'usage du cube est devenu un geste automatique. Un haricot mal cuit ? Ajoutez un cube. Une sauce fade ? Deux cubes. Du riz brûle ? Cube ! Mari en colère ? Trois cubes. Bref c'est à croire que le cube est là réponse à tout, sauf peut-être à la crise existentielle post-festin quand le ventre soudainement se rebelle. Le Cube est devenu un raccourci culinaire. Et pourtant !
Les médecins murmurent, les nutritionnistes soupires, les hypertendus explosent. Les reins trinquent, la tension grimpe et les ventres s'arrondissent, non pas de bonheur mais de poison doux. Et ce n'est pas tout amis auditeurs.
Le Cube peut provoquer des maladies cardiovasculaires, la faiblesse sexuelle chez l'homme, la dystrophie ovarienne chez la femme, fibrome et kystes, diabète, paralysie, etc. Oui chers amis auditeurs, le cube raccourci la vie.
Non il est temps de désacraliser le cube. Pas avec violence, mais avec panache. Le Cube n'est pas l'unique choix pour une cuisine réussie mais une option.
Voici ce que tu as à faire cher ami auditeur, Réduis progressivement la consommation du cube, Reviens aux épices naturelles, ails , oignons , piments , gingembres, crevettes, fretins, moutarde.
Il faut également dans ce sens des sensibilisation par la cuisine avec des concours culinaires sans cube, prix à la clé et diffusé sur les radios locales comme à la télévision. Former des jeunes filles et garçons à une cuisine saine à travers des ateliers dans les écoles et les ateliers.
Cela en vaut la peine car une cuisine qui tue à petit feu, même si elle sent bon , n'est pas une réussite.
A jeudi prochain sur solidarité FM Djougou